L’instrument

Le saz appartient à cette très vaste famille des luths à long manche, déjà représentés sur des œuvres sumériennes et dont l’aire de diffusion correspond à la route de la soie : du Japon à l’Europe orientale. Il était fabriqué par les paysans et sa caisse, taillée dans un tronc de mûrier, avait une forme qui variait beaucoup selon les régions. Les saz ruraux ne comptent que 10 à 12 frettes (une frette est une ligature nouée sur le manche du luth et donnant les différentes notes de la gamme), ce qui limite son usage à quelques modes. Les saz urbains ont quant à eux une vocation multimodale et comptent donc 23 ou 24 frettes.

Dans la culture kurde, turque, arménienne, assyro-chaldéenne et autres, le saz est l’instrument de l’aşık, une sorte de barde à la fois poète, compositeur, musicien et chanteur. Il sert également pour l’accompagnement des türküs, les chansons populaires traditionnelles.

Le cours

Lors du premier cours, Cumali se chargera d’évaluer le niveau des élèves puis commencera avec des études et des exercices de gammes afin de faciliter l’apprentissage. Pour la pratique, il fonctionnera beaucoup avec la répétition des mouvements car c’est, selon lui, la meilleure manière pour assimiler une partition. Le répertoire vu en cours sera varié (turque, baroque, renaissance, …) et sera en choisi en fonction du niveau des élèves mais aussi de leurs attentes. L’objectif principal du cours est de permettre aux élèves de développer une certaine autonomie musicale. Le solfège n’est pas indispensable pour ce cours.