Last Breaths from Aleppo (2023)
Jawa est le pouvoir de la passion, un héritage né du chagrin. Cette passion découle de l’amour pour ce qui reste dans notre mémoire, ce qui a été transmis d’un cœur à l’autre depuis des temps anciens. L’amour pour les chants qui étaient pratiqués à Alep dans les takiya et zawiya soufies, les lieux qui leur sont dédiés. La tristesse est née de la crainte de voir cette passion disparaître au sein de la diaspora dispersée aux quatre coins du monde. Jawa a décidé d’accompagner musicalement cet héritage soufi d’Alep, qui était à l’origine exécuté a cappella, avec des échantillons soigneusement sélectionnés. Ce répertoire chanté est interprété dans une forme nouvelle et soignée par des musiciens de Syrie, de Belgique, de Palestine et du Maghreb.
Le premier album de JAWA, Last Breaths from Aleppo, est divisé en cinq waslas, séries de pièces dans un maqam (mode) se succèdant dans la forme et la vitesse. Le maqam donne son nom à la wasla. Chaque wasla commence par une improvisation d’un des musiciens qui donne sa vision du maqam. Par son jeu et les timbres de son instrument, il prépare le chanteur aux chants.
Vient ensuite le muhawash/moshar (du syriaque musrata qui signifie rythme ou hymne), une forme musicale caractérisée par des rythmes longs et complexes dans laquelle le chanteur peut montrer sa maîtrise du maqam. Puis c’est le tour des qoudud, signifiant l’union de mots à une mélodie familière, ou inversement, avec une structure et un rythme plus simples. Les morceaux se succèdent dans la même wasla selon la vitesse et la dynamique, de lent à rapide, de composé à simple, de long à court. Elles marquent le passage de la tristesse à la joie, de la terre au ciel, où l’âme quitte le corps pour s’envoler vers le créateur selon Mevlana jelal eldin el Roumi, le maître de la confrérie Mevlevi.
Ces waslas sont accompagnées de la danse des derviches tourneurs exprimant la joie et l’amour du divin. Le danseur s’habille d’abord de noir, symbolisant la vie qu’il laisse derrière lui, loin de l’ego et des autres, quittant le monde terrestre pour se tourner vers le royaume céleste. Vêtu de blanc, symbolisant la mort, il se tourne vers l’éternité, paré d’une longue coiffe de feutre, le kawouk, en référence à la pierre tombale.
TITRES
- Hijaz Hamayun Peşrev
- Eishqo Aljamal
- Allamo almahboba hajri
- Hajarni Habibi
- Nakhat alrihla
- Billahi wa zahi aljabin
- Yasafa Al-Azman
- Shefaa
- Ayuha Al-uzzal
- Ya murshidana lilhaq
- Taba waqti
- Bahth an alzzaman aldaee
- Habbat Riaho AL-Ahiba
- Munyati Sida Almilah
- Qanon sarih
- Bahi alsana
- Dari man tahwaho dari
- Yaghussna banen
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