Depuis la sortie de leur premier album Adana, paru au moment de la commémoration du génocide arménien, le duo turco-arménien Vardan Hovanissian & Emre Gültekin porte le symbole d’une réconciliation entre les peuples à travers les sons mélancoliques mais plein d’espoir du duduk et du saz.
Avec ce deuxième album, le duo continue son exploration des liens entre les traditions turques et arméniennes et élargit son périple en abordant la richesse du patrimoine musical de cette région agitée que recouvrent la Géorgie, l’Iran, le Kurdistan.
Animés d’une âme profondément itinérante et guidés par leur amitié sans frontière, le duo tisse des liens entre les langues et les styles au gré de sa musique et de ses instruments. L’album qui en résulte est un éloge à la rencontre de l’autre et se nourrit de partage et de générosité.
Ils puisent dans la profusion des répertoires traditionnels, ramenant à la vie quelques trésors enfuis du passé, et les complètent de nouvelles compositions abordant des sujets contemporains comme le sort des réfugiés.
Les paroles sont chantées tantôt en arménien, tantôt en turc, kurde ou géorgien. Le son mélancolique du duduk y répond parfaitement, coulant sans effort au côté des cordes résonnantes du saz et du tanbur.
Depuis qu’il a été initié au duduk par son maître Khachik Khachatryan, Vardan Hovanissian est devenu l’un des ambassadeurs talentueux de cet instrument à anche double très ancien, dont la sonorité mélancolique reflète l’âme arménienne. Il y a plus de dix ans, il a trouvé son âme sœur musicale en Emre Gültekin, qui a appris l’art du saz turc auprès de Talip Özkan et son père Lütfü Gültekin.