Avec son nouvel album ‘Amerika’, Dimitris Mystakidis nous replonge dans le rebetiko des années 20 et 30, et évoque par ce biais des thèmes étonnamment d’actualité. Avec une grande subtilité et une grande intelligence, Dimitris redonne vie à la mémoire et aux émotions des migrants grecs fuyant vers les Etats-Unis, évoquant les difficultés du voyage et la douleur de devoir quitter ses racines. Il y a plus de 100 ans, leur rebetiko entrait en contact avec le blues afro-américain, ce qui a inspiré ces musiciens à intégrer du finger-picking, donnant naissance au ‘Tsibiti’, style de jeu de guitare.

Mais Dimitris Mystakidis a deux amours : la guitare, et le rebetiko. Et en bon amant dévoué, il excelle dans les deux. Etonnamment, guitare et rebetiko ne font pas forcément la paire, car le bouzouki conserve un presque monopole sur ce style traditionnel de Grèce. Aujourd’hui, Dimitris fait revivre la guitare dans la musique traditionnelle. Après de nombreuses années sur scène avec différents groupes, il propose aujourd’hui un programme solo chargé d’émotion et de virtuosité. Il propose une vraie immersion dans cet univers, projetant sur la scène des images de film de l’époque.

La première partie de cette soirée de concert, la septième session de la World Music Chain avec Dick Van Der Harst et Tristan Driessens sera à notre grand regret reportée à une date ultérieure pour des raisons médicales.

• Dimitris Mystakidis: gitaar/guitare, zang/chant