Contrairement à ce qui est annoncé dans la brochure, ce concert a bien lieu le samedi 9 mars 2019.
Avec Kareyce Fotso et Kaito Winse, nous accueillons deux artistes africains qui semblent être nés pour la scène.
Plus jeune membre d’une famille de griots burkinabés, Kaito Winse connaît l’art de la flûte guinéenne, de l’arc-en-bouche, du chant et du tama (tambour parlant, membronophone) comme nul autre. Il crée un lien naturel avec son public qu’il entraîne dans une montagne russe d’émotions : du désespoir à l’extase, pour finir en transe de guérison. Dans la tradition de ses ancêtres, la flûte est le médium par excellence pour se connecter aux esprits et les nouveaux-nés sont accueillis aux sons du tama. Kaito Winse nous fait découvrir un bout de ces traditions dont il est le porteur. Il invitera Bao Sissoko pour un morceau.
Kareyce Fotso est une personnalité incroyablement forte. Elle danse avec diligence, chante avec passion, joue de la guitare et de divers instruments traditionnels africains. Fotso est née à Yaoundé, capitale multiculturelle du Cameroun. Étudiante en biochimie, elle a chanté pendant des années dans une compagnie de cabaret et a accompagné en tant que choriste des grandes stars, avant de mettre sa voix finalement au service de sa créativité personnelle. Elle a alors développé un répertoire africain moderne de chansons chaleureuses et discrètes, pleines de souvenirs de l’ancienne culture Beti de sa région natale. Kareyce est dotée d’une voix décalée, légèrement enraillée mais terriblement prenante. Ses textes parlent de polygamie, de mariages forcés, de pauvreté et de violence, mais également d’amour et de belles relations. La dose d’humour nécessaire n’est jamais bien loin. Après plusieurs tournées internationales, notamment avec Dobet Gnahore et Habib Koite, la diva se produit maintenant avec l’excellent guitariste belge Fabien Degryse.
En collaboration avec NGHE et Les Passeurs de Livres.