Cette rencontre entre des musicien.ne.s renommé.e.s de Syrie, du Tibet, d’Iran, de Turquie, d’Afghanistan et de Belgique dessine une musique inédite à la croisée de leurs différentes traditions.

Après une fantastique aventure de cinq ans, deux albums, plus d’une centaine de concerts en Belgique et à l’étranger, des critiques élogieuses dont la première place au palmarès annuel des Transglobal World Music Charts en 2016 et le Klara du meilleur album belge de musique du monde en 2019, Refugees for Refugees écrit un nouveau chapitre de son histoire : Le groupe marque le coup en changeant son nom et en proposant un tout nouveau répertoire construit comme toujours autour des musiques traditionnelles des différentes régions du monde dont sont issu.e.s les musicien.ne.s du collectif.

«Nous voulons être considérés avant tout comme des musicien.ne.s, comme des personnes et non comme des réfugié.e.s». Ce sont les mots de Tarek Alsayed, membre du groupe et joueur de oud syrien. “Le nom de notre groupe nous a enfermés dans un rôle de victime. Nous voulons que les organisateurs et organisatrices nous programment pour notre musique, et non pas parce que nous sommes réfugiés”. Le message est clair: ça suffit les étiquettes, concentrons-nous sur la musique!

Artistes :

• Aren Dolma (chant) (Tibet-BE)
• Damla Aydin (violoncelle) (Turquie-BE)
• Fakher Madallal (voice, percussion) (Syria-BE)
• Mohammad Aman Yusufi (dambura, chant) (Afghanistan-BE)
• Shahab Azinmehr (tar, setar) (Iran-BE)
• Simon Leleux (percussion) (BE)
• Tammam Al Ramadan (ney) (Syrie-BE)
• Tarek Alsayed Yahya (oud) (Syrie-BE)

Le Groupe

Aman Yusufi (dambura et chant, Afghanistan)

Aman est né à Bâmiyân en 1959. Fervent représentant de la communauté Hazara, qui comprend environ un tiers de la population afghane, il commence à chanter à l’âge de 8 ans, s’accompagnant d’une dambura fabriquée avec des matériaux récupérés, dans un environnement politique où la musique est réprimée et interdite. Il rejoint ensuite Kaboul, où il acquiert une grande réputation comme musicien. Il joue de la dambura, chante et compose des textes en hazaragi très appréciés. Il joue notamment avec Safdar Tawakoli et Dawood Sarkhosh. Sur la demande d’un  ami, il interprète et enregistre une cassette de 12 titres reprenant des textes destinés à jeune fille dont son ami est épris. Malheureusement pour Aman, cette dernière était mariée à un ancien combattant et ces enregistrements ont été diffusés largement et ont rencontré un grand succès. Le mari ne supportant pas cet affront, a juré de tuer Aman qui, depuis, a dû fuir son pays. Il est arrivé en Belgique en 2007.

Dolma Renqingi (chant, Tibet)

Dolma est née dans les montagnes du Tibet, en Amdo. Elle y a appris le chant très jeune et a développé une carrière virtuose jusqu’à son départ pour l’Inde et, finalement, son arrivée en Belgique. Toujours très active dans la communauté, Dolma entretient sa voix en compagnie du joueur de luth dramyen Kelsang.

Tamman Ramadan (flûte, Syrie) et Tareq al Sayed (oud, Syrie)

Ils se sont rencontrés dans les couloirs du conservatoire d’Alep et ont commencé à jouer ensemble à cette époque. Les conditions de vie en Syrie les ont poussé à migrer vers l’Europe, où, bien que séparés des autres membres de leur groupe, ils continuent à jouer sur des scènes impressionnantes.

Fakher Madallal (chant, percussions, Syrie)

Fakher respire la tradition syrienne comme il l’a appris de son père Sabri Mdallal, (1918, Alep – 2006, Alep), qui était un chanteur et compositeur traditionnel syrien de renommé. Sabri Mdallal a développé l’arabesque musicale tout en trouvant une technique vocale lui permettant de respirer tout en chantant. Il pratique un répertoire autant religieux que profane, notamment la suite alépine wasla. Il a participé à l’Ensemble Al-Kindî.

Après avoir appris l’art de la cantillation, il a été l’élève d’Umar al-Batsh. En 1949, la radio transmit son premier récital. Il était aussi muezzin et tournait pendant un temps avec un ensemble nommé « Muezzins d’Alep ». Il a développé l’arabesque musicale tout en trouvant une technique vocale lui permettant de respirer tout en chantant. Il pratique un répertoire autant religieux que profane, notamment la suite alépine wasla. Il a participé à l’Ensemble Al-Kindî.

Simon Leleux (percussions orientales, Belgique)

Simon est spécialisé en percussions du Moyen-Orient.  Ancien étudiant de la renomée Codarts à Rotterdam, le parcours de Simon est ponctué de nombreux stages en Belgique et à l’étranger avec des maîtres tels que Padjid Khaladj (Belgique), Misirli Ahmet (Turquie), Kostas Anastasiadis (Turquie), Zohar Fresco (Crète), Pedram Khavarzamini (Crète)… Simon se produit avec les ensembles suivants : Auster Loo, Lâmekân Ensemble, Seyir Trio, Gnatz, Orbal, Creutz Trio, Osvald Arcady…

Damla Aydın

Damla Aydın a commencé à jouer de la musique à l’âge de 10 ans. Elle a étudié la musique classique turque et occidentale à l'”Université technique d’Istanbul – Conservatoire national de musique turc (ITU)”. Elle se spécialise dans le violoncelle et joue également du piano. Elle enseigne le piano, le violoncelle et la musique turque depuis plus de 10 ans. Damla Aydın a joué dans divers orchestres et pour diverses sessions d’enregistrement en Turquie. Elle vit maintenant en Belgique depuis 2 ans et développe ses propres projets musicaux.

Shahab Azinmehr

Shahabeddin Azinmehr Né en 1985 à Téhéran, Shahabeddin Azinmehr est titulaire d’une licence en restauration des monuments historiques et d’une maîtrise en interprétation de la musique persane. Il est entré dans le monde de la musique par le chant, et a ensuite commencé à apprendre à jouer du tar et du setar. Mohammad Musavi, Dariush Talai, Mas’ud Sho’ari, Behruz Hemmati et Reza Parvizzade sont quelques-uns des maîtres sous lesquels il a étudié.

Il a participé à plusieurs concerts et albums en tant qu’instrumentiste accompagnateur. Son premier album individuel, Showq-e Mastur, est une performance solo de setar.