Le Gnawa est non seulement un style musical, mais représente également une communauté musulmane du Maroc, connue pour ses pratiques rituelles et musicales qui mêlent animisme, islam, culte des ancêtres et vénération des saints. Bruxelles est considérée comme la capitale européenne des Gnawas : une quarantaine de musiciens y vivent actuellement.
Bien que leur présence est bien implantée à Bruxelles, et ce depuis 20 ans, un nouveau projet d’album, « Jola », réunit pour la première fois les m’allemin (maîtres) et les koyo (musiciens-danseurs) marocains et bruxellois.
En dialecte maroco-arabe, « jola » désigne une étape nécessaire à l’initiation au « tagnawit » – la voie des Gnawa. Les étudiants suivent les traces d’un maître, mais sa formation n’est pas considérée complète tant qu’il n’a pas fait de “tournée” de ville en ville afin de rencontrer d’autres musiciens, apprendre d’autres techniques et découvrir divers univers sonores.
Pour cette deuxième exposition au théâtre Molière, nous présenterons le travail de Dieter Telemans, un photojournaliste dont les travaux ont été publiés dans le New York Times, The Independent, National Geographic, et plus. En 2017, il a reçu le prix Nikon pour la meilleure photographie d’actualité belge.
Dieter est impliqué dans les projets de Muziekpublique depuis près de 20 ans, réalisant des portraits de musiciens du monde entier qui se sont depuis installés à Bruxelles. Grâce à son œil aiguisé et à sa sensibilité, Dieter sait raconter des histoires tout en capturant les visages et regards que l’on retrouve dans les albums. Il a d’ailleurs filmé les portraits des 17 artistes marocains et bruxellois qui ont collaboré à l’album « Jola ».
En coopération avec l’association Darna vzw.