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Le choix de Raphael De Cock (cours de chant etnique)

09 septembre 2014

Notre professeur Raphael De Cock (flûte irlandaise et chant etnique, chants du monde) cultive depuis des années un amour pour les chants polyphoniques traditionnels. Juste avant d’entamer la nouvelle saisons de cours, nous avons demandé aux professeurs de choisir trois vidéos qui, selon eux, sont à voir absolument avant de mourir. Les extraits de Raphaël sont: des voix hétérophoniques de Taïwan, de l’iso-polyphonie des Balkans et des voix engagées du Sud de la France.

Lo Cor de la Plana. Je suis toujours très impressionné par ce groupe, surtout en concert. Le mélange d’Occitan, de Corse, d’Italien du Sud et d’Africain du Nord “gnawa-sufi”, et bien sûr aussi l’approche moderne rendent cet extrait très frais et singulier. Ce qui est aussi intéressant, c’est leur manière d’amener la transe avec des atmosphères à la fois lentes et enjouées et cela uniquement avec des voix et des percussions.”

Le prochain extrait en sont en fait deux. La même tradition est présentée dans le premier extrait dans son contexte originel et dans le second dans un enregistrement professionnel.

“Chanter, manger, boire vont bien ensemble: quand l’esprit est nourri par le raki et les délicatesses sont chantées comme des histoires fantastiques, les chagrins amoureux et les amères migrations sont racontées via la typique iso-polyphonie du Sud de l’Albanie. Rarement sur vidéo l’on a pu voir une telle authenticité”

“Voici un incroyablement bel exemple d’iso-poluphonie de la région Labë du Sud-Ouest de l’Albanie où ils entretiennent une très riche et originale polyphonie à trois ou quatre voix. C’est très peu connu en dehors de cette région. Ici, trois “solistes” chantent, accompagnés par le reste de l’ensemble qui chantent sur un ton (bourdon ou iso). Cette tradition de chants a été proclamée chef-d’oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l’UNESCO en 2005. Dans ce très émouvant chant à trois voix pour la mère, “Kënga e nënës”, Irini est subtilement soutenu par une deuxième voix de tête d’homme. Il n’y a pas de mots…

“Jusqu’à il y a quelques mois, je n’avais pas encore entendu parler de Bunun, un peuple autochtone de Taïwan. J’ai été encore plus surpris quand j’ai entendu leurs polyphonies sophistiquées. Quelle découverte musicale de savoir que dans l’Asie lointaine il existe aussi des chants polyphoniques traditionnels ! Alors bien sûr que j’ai envie de partager ce “Pasibutbut”; l’un des plus bizarroïdes rituels chantés accompagné de danses pour faire prospérer les récoltes. Il se compose d’une harmonie en 8 parties avec habituellement 5 à 12 voix hétérophones.

STAGE DE CHANTS DU MONDE

COURS DE FLÛTE IRLANDAISE