Duò Lavoà Lapò

Duò Lavoà Lapò revisite le répertoire occitan avec énergie et passion. Damien Toumi et Manu Théron reprennent des standards oubliés ou connus de tous les pays d’Òc et produisent des inventions drôlatiques, puissantes ou rafraîchissantes, mêlant jeux vocaux et rythmiques, polyphonies enthousiastes et transes enivrées. Partis d’un répertoire indatable issu des chants populaires de Provence, ils échafaudent l’idée que deux chants et deux percussions peuvent dire, susciter et révéler. Polyrythmie patiemment élaborée qui fait un pied de nez aux corpus traditionnels, polyphonie qui emprunte aux passions méditerranéennes et distille des harmonies gorgées de chaleur et puis la complémentarité des deux timbres qui se répondent en chant et contre-chant avec un plaisir fou.

Le joyeux répertoire ne s’arrête pas là, les deux artistes collectent, écrivent et inventent à quatre mains. Ils célèbrent la renaissance, l’éveil à la beauté vivifiante du monde et puisent alternativement dans la trivialité ou dans la spiritualité d’histoires intemporelles pour parler de cet état privilégié de l’âme qu’est la célébration de l’altérité. Les rythmiques basiques collent au texte et à l’âpreté des vies, qui persistent dans l’histoire populaire incroyablement colorée et organique que constitue la chanson traditionnelle des Pays d’Òc. Le temps d’une soirée, préparez-vous à voyager dans les ambiances vocales et percussives de l’Occitanie contemporaine.

Ancienne Salle de bal du Conseil d’État

Il y a des lieux qu’on ne visite habituellement qu’en costume trois-pièces ou sur convocation officielle. La salle de bal du Conseil d’État en fait partie. Et pourtant, cette année, on vous invite pour un concert inédit dans cet écrin bruxellois chargé d’histoire. Imaginez un palais discret au cœur du quartier européen, érigé entre 1858 et 1860 par l’architecte des rois, Alphonse Balat lui-même, prodige à la tête de la reconstruction du Palais Royal et des Serres Royales de Laeken.

Au cœur de cette Maison de maitre magistrale, une ancienne salle de bal où l’on valsait au siècle dernier et où l’on délibérait encore il y a peu, sous un lustre de cristal XXL lors des assemblées générales. Dans la salle, deux tapisseries cossues qui content les histoires et légendes des provinces wallonnes et flamandes. Il s’y loge même un petit balcon d’orchestre, comme un clin d’œil aux concerts de musique de chambre d’antan. Le Marquis d’Assche y a habité. Le prince Albert et la princesse Élisabeth aussi. Les ambassadeurs américains s’y sont succédé. Le temps d’une soirée, vous aurez le privilège de pénétrer dans cet antre du pouvoir qui habituellement se dérobe aux regards. Une expérience rare pour un concert qui sort à coup sûr sort de l’ordinaire.