Le Maloya résonne au milieu de l’océan Indien, sur l’île de la Réunion. L’origine de cette musique très percussive et vocale remonte à la période de l’esclavage, où les chants montaient des cultures de canne à sucre, chargés de sens et de douleur. Au croisement de la musique malgache et de la culture indienne, le Maloya devient petit à petit le Blues de la Réunion. Danyèl Waro est l’ambassadeur de cette transe passionnée.
Musicien investi et dévoué, poète rebelle épris de luttes sociales et de défense des opprimés, Danyèl Waro fait partie de ces personnalités qui marquent les oreilles et les pensées. Avec sa voix haute et puissante, ce descendant de colonialiste français chante en créole l’amour et la mort, les problèmes d’aujourd’hui, le racisme et la culture française dominante.
Jusque dans les années 80, le Maloya a été interdit en raison de ses liens avec le mouvement de l’indépendance et le parti communiste. Waro a lui-même été emprisonné pour dissidence avant de devenir l’un des héros de la Réunion. Grâce à lui, le Maloya s’écoute aujourd’hui dans le monde entier et figure sur la liste du patrimoine immatériel de l’Unesco. Pour ses efforts, Danyèl Waro a reçu le prestigieux Womex Award for artists en 2010. Son interprétation spirituelle du Maloya séduit, fascine et invite inéluctablement à la danse et à la découverte de la culture créole.
Danyèl Waro : kayamb, chant
Bino Waro : chœur, sati, piker
Laurent Dalleau : chœur, congas
Mikael Talpot : chœur, rouler
Gilles Lauret : chœur, triangle, basse