A seulement 20 ans, le tout jeune Blind Boy Paxton aurait pu se tourner vers d’autres styles musicaux. Et pourtant, c’est bien dans le blues, et le blues roots des années 20, du style pré-seconde guerre mondiale, qu’il se distingue. Multi-instrumentiste, il excelle autant au banjo qu’à la guitare, au piano, au violon, à l’harmonica, à l’accordéon cajun, ainsi qu’aux percussions. Jerron transforme avec une maturité déconcertante toute mélodie en jazz, blues, folk dans la pure tradition musicale de ses maîtres des années 20 et 30 tels que Fats Waller ou “Blind” Lemon Jefferson.

En toute authenticité et humilité, Jerron incarne la tradition du blues mais pas uniquement : c’est aussi un homme à chansons, qui s’exerce autant à un air de fiddle qu’à une composition au banjo, en ne laissant jamais la poésie de la langue anglaise de côté. Enfin, la touche spéciale de Jerron est sans aucun doute son sourire indécrochable, qui ne manque pas de nous charmer et qui lui confère un charisme musical inébranlable.

“Paxton is virtually the only music-maker of his generation—playing guitar, banjo, piano and violin, among other implements—to fully assimilate the blues idiom of the 1920s and ‘30s.” (The Wall Street Journal)